Le High Roller II n'a rien d'exceptionnel en soi, mais c'est l'un des pneus les plus polyvalents du marché pour l'arrière. Le pneu est rond et avec des pavés centraux réguliers, donc il présente peu de résistance au roulement et il est confortable. Pour mon gabarit, l'adhérence est homogène. Les plus lourds sentiront un décrochage en latéral avant d'être sur la bande de crampons externe mais moi ça me convient. Cette zone de transition facilite le placement de la roue arrière et prévient de décrochages brutaux. En courbe, bien chargé et en accompagnant le vélo, ça passe.
Sur terrain dur, comme il n'a pas les gros crampons de traction du DHRII, il roule bien se sentir scotché au pédalage ou au freinage. Sur terrain mixte, les crampons fonctionnent encore très bien. Dans le mouillé, les crampons sont suffisamment espacés pour permettre le débourrage, il reste acceptable. L'avantage par rapport aux Wetscream ou autres muds, c'est que les pavés sont plus bas et donc le passage des racines et pierres est moins une question de loterie. Bien entendu pour l'enduro dans les Alpes en 27,5, je préfère la carcasse DH, gomme intermédiaire ou 3C. Le tubeless s'installe bien.
A l'usure, à l'avant c'est les crampons latéraux qui lâchent en premier, surtout sur une gomme Super Tacky 42a. A l'arrière, la bande de roulement s'affine, les crampons intermédiaires s'arrondissent et le pneu perd en efficacité. Les crampons externes ne se disloquent pas autant que sur les Minion DHF. Plusieurs saisons de service me permettent de dire en confiance que c'est un peu qui peut rester à l'année sur la roue arrière.